« Il ne faut jamais avoir peur de s’arrêter un moment pour réfléchir. » (Lorraine Hansberg)
Et de prendre un soin tout particulier de cet « instrument de précision d’une sensibilité extrême » (V. Hugo), qu’est la conscience.
Une conscience éclairée, afin de ne pas perdre la boussole de son âme et de son corps…
L’acquis intuitif, le bon sens, le sens de l’observation et de l’analyse, la recherche, la réflexion ; découvrir, redécouvrir son corps, être à son écoute…
Autant d’outils efficaces et indispensables, pour ne pas perdre ce « libre arbitre » et cet « insight » qui permettent à un patient de rester acteur de sa santé. « C’est du bon usage du libre arbitre, que vient le plus grand et le plus solide contentement de la vie. » (Descartes – lettre à Christine de Suède)
Il existe de la bonne littérature, instructive, sérieuse, honnête, ainsi que des médecins soucieux de la prise en charge globale de leurs patients.
Dans notre pays, il existe des médecins qui réfléchissent à leur métier, à la meilleure manière de l’exercer, dans l’intérêt du patient. Et leur métier n’est pas facile.
Parfois, les patients n’osent pas s’extirper des circuits conventionnels. Ils n’osent pas toujours quitter les sentiers du prêt-à-porter et du prêt-à- penser, que l’on nous présente comme étant les meilleurs et les plus sûrs.
Il n’est pas facile de pratiquer le hors piste, loin des pistes damées, sur lesquelles le bon sens est souvent recouvert d’une avalanche d’idées reçues ou d’un épais tapis de silence… La peur, l’incertitude et le doute ambiants, ainsi que la marchandisation de la santé, ne facilitent pas les choses.
Néanmoins, actuellement, nous disposons de cette information vitale qui peut faire de nous des acteurs de notre santé. « Le véritable changement viendra par les patients, s’ils peuvent accéder à une information non biaisée. » (L.P.) Tout un apprentissage, mais petit à petit, « le grain germe, l’épi mûrit »… en lisant, en s’informant.
Et même si la situation paraît complexe, car tous les acteurs de la santé sont impliqués, elle n’est pas sans issue. Les patients souffrent en général davantage d’un manque d’explications, que d’un manque d’informations. Pourtant, ce n’est pas l’affaire uniquement du médecin, mais également du patient qui peut faire beaucoup pour équilibrer ou rééquilibrer cette « balance humaine soignant-soigné ».
« La liberté ne commence-t-elle pas où l’ignorance finit » ? (V. Hugo)